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 Can you see through the tears? ♠ Luciantzin

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Ameyaltzin Mikistli
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Ameyaltzin Mikistli
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HOMINUM REVELIO ϟ
Statut du sang : PurMessages : 148Date d'inscription : 29/10/2017Localisation : Sofia
Can you see through the tears? ♠ Luciantzin Empty
Ҩ Can you see through the tears? ♠ Luciantzin Ҩ Ven 7 Sep 2018 - 2:22

Can you see through the tears?
I'm not gonna listen to what the past says



J’ai mis ma rouge ce soir et je glisse dans la lueur du clair de lune, je me sens si seule, je frissonne un peu, à ne plus trop savoir si j’ai envie de pleurer ou de balancer mon rire jusqu’aux étoiles. Le ciel s’assombrit à chaque pas que je fais, l’orage éclate et je crois que j’adore ça, sentir l’eau ruisseler le long de ma peau. Le maquillage coule sur mes joue, une ou deux larmes s’y mêlent, émotions qui me submerge bien plus fort que les gouttes de pluie qui s’écrasent dans mes cheveux. Je déteste cet endroit. Cette ville et ce qu’elle a fait de moi. Il est passé où ton cœur Ame ? C’est pas moi, la traque et les désirs de Zharka, c’est pas moi le sang sur les pavés, l’argent sale et les missions qui me tordent l’âme à chaque fois. Il faut que je sorte de là. Que je trouve une solution avant que ma nouvelle identité ne me dévore tout entière, arrache une à une toutes les plumes de celle que j’étais.

Mes pas m’ont mené à un bâtiment étrange, entrouvert, j’y suis entré pour m’abriter, un instant. Un grand miroir se tient à l’entrée, me revoit mon image légèrement tordue. J’ai l’air cinglée, avec mes cheveux détrempés et le noir sous mes yeux, ma robe collée contre ma peau et mon regard qui coule encore un peu. « Bonjour, il y a quelqu’un ? » Des tableaux. Des tableaux partout, éclatants de beauté, ça me fait sourire, jusqu’à ce que mes yeux se posent sur une forêt, ma forêt, une esquisse sombre et oppressante de l’univers qui était jadis mien. Il y a quelque chose de différent, de néfaste dans la courbe des arbres, dans l’éclat de la rivière qui courrait en bas de chez moi. Quelque chose dans lequel je n’ai pas envie de plonger mais qui me donne la désagréable impression de me concerner. Je secoue la tête, détourne le regard, mon cœur s’emballe. Un homme, un homme se trouve face à moi, je recule, mon dos heurte le mur, main sur ma baguette je baisse la tête, vaguement nerveuse. C’est comme si l’électricité du dehors traversait ma peau, picotait le long de mes bras, j’ai peur sans trop savoir pourquoi. « Pardon je me suis perdue et… » Un craquement sourd se fait entendre, mon sac à main vient de céder, mille produits s’étalent sur le sol, barbouillent de rouge, mauve et noir l’immaculé sous mes pieds. « Je suis désolée ». Les joues rouges, je m’empresse de tout ramasser, avec l’envie de pleurer qui ne me quitte plus. Je crois que cet endroit m’effraie, je crois que j’ai besoin de retourner chez moi, retrouver la chaleur étouffante qui m’a élevée. Et mes parents aussi, mes parents que j’ai abandonné. Peut-être que je les détesterai toujours un peu d’avoir fait de moi un monstre, de m’avoir brisée tout au départ quand à onze ans ils ont glissé le cœur chaud d’un homme entre mes mains, ferme les yeux Ame, oui ferme les yeux s’il te plait mais comment pourrais-je oublier ?

« Qu’est ce que… » Et soudain je manque de défaillir, si je n’avais pas été à genoux devant la toile sûrement que je me serais directement effondrée. Les larmes jaillissent en torrent, et je dois vraiment avoir l’air pathétique, à rester prostrée devant l’image avec mes yeux qui inondent tout comme s’ils voulaient me noyer. « Qui…qui êtes vous ? Qui vous a raconté ça ? » Mon propre visage se tient devant moi, ma silhouette toute entière, à cela prêt que je porte une robe de cérémonie tâchée de rouge et le cœur d’un homme entre mes mains. Il y a quelque chose de brisé dans mon regard, quelque chose de flou, comme une terreur sourde, celle qui ne m’a jamais vraiment quittée. Alors soudain c’est trop, je manque d’air, je défaille, mes mains cherchent celles de l’homme un instant mais l’air est trop épais, je sens que tout se brouille et soudain c’est le noir, le noir complet.

S'il te plaît, ne me laisse plus jamais me réveiller.



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