|
| What a lovely way to burn ∇ ONYX | |
| ♛ ABSOLUTUM DOMINIUM HOMINUM REVELIO ϟ Statut du sang : aussi pur qu'un diamantMessages : 2074Date d'inscription : 15/07/2014Localisation : Durmstrang. | Ҩ What a lovely way to burn ∇ ONYX Ҩ Lun 26 Fév 2018 - 18:20 | |
| WHAT A LOVELY WAY TO BURN nyx & onisim Comme un goût de pas assez quand il se traîne au-dehors, comme un incendie dans les veines quand il se refuse à admettre qu'il en veut encore. Il ne sait pas quel sort elle lui a jeté l'autre jour, mais depuis qu'il est parti il y a cet ouragan qui tourbillonne dans son âme et qui fracasse sa volonté. Ça creuse des sillons dans sa chair et ça le ronge jusqu'à l'os, cette envie d'y toucher encore, à ce poison qu'elle a distillé en lui. On l'avait prévenu pourtant, de ne pas se laisser entraîner dans ces conneries-là, de ne pas tomber dans les filets de l'iskra, l'araignée qui tisse sa toile sur Sofia sans que personne ne puisse se résoudre à l'écraser. Et lui le bon à rien il n'a pas pu résister, toujours à se fourrer là où il ne faut pas, à chercher d'autres problèmes dès qu'il a résolu les précédents. Ce serait bien trop facile sinon, se contenter d'avancer sans se rappeler tout ce qu'on a perdu, tout ce qu'on a bousillé et tout ce qu'on bousillera encore. Comme un besoin viscéral de se faire mal, de se heurter à la vie pour se souvenir qu'on en a toujours une.
Anesthésié depuis bien trop longtemps, l'iskra lui a rappelé ce que ça fait d'être vivant ; toute cette énergie qui s'est mise à déferler dans ses veines, un douloureux rappel de ce à quoi il ne pense plus avoir droit, cette existence rêvée, convoitée, effleurée du bout des doigts avant que la Mort n'emporte Enora. Sans elle l'avenir a perdu toutes ses saveurs, sans elle rien n'en vaut la peine et puis d'ailleurs lui non plus. Tout ce qu'elle a un jour aimé en lui, envolé, arraché par une Faucheuse cruellement injuste. Les lumières qu'elle a placées dans ses pupilles, éteintes par une douleur infernale. Insupportable. Et puis la solitude, autrefois tant chérie, abhorrée aujourd'hui, à l'heure où les heures solitaires le ramènent toutes à ces instants révolus. Fragments d'une autre vie.
Une longue léthargie interrompue un soir dans le silence un peu sinistre de cette ruelle. Sa silhouette qui se dessine au loin, qu'il tarde à reconnaître. Mais dans son regard à elle il voit qu'elle l'a tout de suite replacé, elle se souvient de tout, elle se souvient de l'inhumanité avec laquelle il l'a balancée aux assaillants et du vide dans ses yeux quand il l'a abandonnée aux mains de ces criminels. Il faisait ce qu'il avait à faire, il a tenté de lui expliquer, sans vraiment trouver la patience nécessaire pour tout lui raconter, lui dire la pression exercée par son frère pour qu'il pactise avec ces salopards, l'incertitude quant à ses actes, la peur permanente de décevoir, d'échouer encore, de tout faire foirer, comme toujours. Il n'a pas vraiment su lui dire, ce soir-là, mais quelque part entre les mots qu'il a tus et ceux qu'elle a dû cent fois répéter, ils se sont plus ou moins compris. Plus ou moins apprivoisés.
Dans sa main gauche, il tient le mot sur lequel elle a griffonné une adresse à la va-vite. Elle a murmuré avant de s'éclipser, qu'il vienne, qu'elle le ferait entrer. Au fond peut-être qu'il savait déjà qu'elle le ferait flancher, basculer dans son monde de noirceur dès qu'il pousserait la porte du cabaret. Il ne sait même pas qui il a essayé de leurrer, quand il a attendu une semaine avant de se décider à y aller, à céder à l'appel de cette saloperie d'iskra. Il n'a pas le temps de se demander qui de la drogue ou de Masha l'a manipulé pour qu'il revienne. Pour qu'il se hisse jusqu'ici, dans ce nid infesté de vipères qui n'attendent que lui pour mordre. S'enfoncer dans sa chair et répandre leur venin dans tout son être.
Dès qu'il s'avance, son regard alerte parcourt la foule d'individus tous plus débauchés les uns que les autres. Et puis d'un coup, sans prévenir, ses yeux se heurtent contre la peau dénuée d'une fille qu'il ne connait plus, la belle Masha, la pure Masha. Seulement Masha elle s'est salie les rêves sous les mains des hommes qu'elle hypnotise, elle a troqué ses uniformes impeccables pour quelques bouts de tissus qui lui brûlent la peau. Et lui il se sent dégueulasse quand il ne parvient pas à détacher le regard des morceaux de son corps qu'elle exhibe sans pudeur, il veut regarder ailleurs mais alors ses yeux chatoyants plongent dans les siens et elle le cloue sur place Masha, elle l'enferme dans les arabesques qu'elle dessine dans les airs et il est fait prisonnier de ses moindres gestes. Quand elle esquisse ses espoirs brisés du bout des doigts, lui il suit les courbes incandescentes qu'elle trace dans ce monde fait de fumée et d'horreur. Pourtant elle a l'air fière quand elle s'impose à leur vue, quand elle s'expose ainsi sous les projecteurs et qu'elle serpente en plantant ses crochets dans la nuque de ses admirateurs. Alors lui il ne sait pas s'il faut continuer à regarder parce que c'est ce qu'elle est devenue désormais, un trophée, un tableau, une jolie chose qu'on affiche et qu'il est presque impoli de ne pas remarquer. Ou s'il faut qu'il fasse demi-tour, qu'il s'en aille et qu'il oublie la poussière dans sa voix quand ils se sont parlés l'autre soir.
Finalement l'ange noir descend de la scène et s'approche, enroule bientôt ses ailes déplumées autour de son âme qu'elles serrent jusqu'à ce que ça fasse mal. Jusqu'à ce qu'il recrache tout ce qu'il a vu, ce qu'il a cru voir, jusqu'à ce qu'il oublie tout ce qu'il croit savoir sur cette fille aux deux visages. Il sent sa gorge se nouer tandis que la foule clame un prénom qu'il devine être devenu le sien. Et alors encore ses yeux trop maquillés qui comme deux poignards viennent se planter dans l'épiderme à vif. Il veut dire quelque chose pour apaiser la guerre qu'il devine en elle, trop fin observateur pour ne pas avoir remarqué la violence dans ses danses et la fêlure qu'elle se trimballe dans l'âme dès qu'elle quitte la scène. Il veut dire quelque chose, il veut tenter de comprendre, mais les vieilles habitudes sont difficiles à perdre et la glace dans son coeur gèle chacun de ses mots. « C'était quoi ça? Tu te prostitues maintenant? »
|
| | | Ҩ LUX IN TENEBRIS HOMINUM REVELIO ϟ Statut du sang : noir, puissance dans les veines qu'elle ne contrôle pasMessages : 123Date d'inscription : 23/02/2018Localisation : une chambre au dessus du Cherna Roza | Ҩ Re: What a lovely way to burn ∇ ONYX Ҩ Mar 27 Fév 2018 - 0:23 | |
| WHAT A LOVELY WAY TO BURN nyx & onisim Tu te souviens Masha ? De cette nuit à Durmstrang, de la douleur dans le ventre, la peur qui la prend, qui grimpe et son regard trop sombre. Laisse moi. Elle supplie Masha, elle pleure Masha, elle refuse Masha. Elle sait ce qu’ils font aux gens comme elle là-bas, à Domovoï’s. Pas besoin d’être devin pour savoir que ça va mal se terminer. S’il te plait Onisim ! Tu diras que je me suis échappée, que tu m’as ratée alors qu’il refuse, plus rien d’humain quand il la livre aux autres, Assaillants, et les cauchemars qui recommencent. Pourquoi t’as fait ça. Incompréhension, les larmes qui coulent, et la panique qui la foudroie alors qu’elle ouvre les yeux, haletante, un cri au bord des lèvres. Respire Masha, ça va aller, tu peux le faire, promis juré. Elle se redresse lentement, essuie du revers de sa main les quelques larmes restantes sur ses joues. Faut croire que le recroiser dans la ruelle a fait remonter des souvenirs qu’elle pensait scellés depuis un moment maintenant. Elle sert les dents Masha, serre les poings. Rira bien qui rira le dernier. Parce qu’elle a tendu ses filets, quand elle lui a tendu le flacon d’iskra, sourire dessiné sur ses lèvres comme pour lui montrer qu’elle a compris. Je te pardonne promis. Tu parles. Il n’a encore rien vu.
Elle a le cœur qui bat trop fort Masha, quand elle descend dans les loges du Cherna Roza pour se préparer. Pas un mot pour les autres, pour les filles qui assurent le show. Remplaçantes, elles comblent un vide, c’est tout. Non, pas un mot quand elle entre, s’installe devant son miroir et qu’elle efface les traits. C’est plus Masha qui lui répond dans la glace. C’est Nyx. Les yeux charbons, les lèvres carmin, elle efface la poupée pour faire ressortir la femme.. Parce qu’elle est trop douée à ce jeu Nyx. Masha. Maria. Les prénoms qui s’emmêlent, les identités qui se superposent. Surement qu’il sait pas Onisim. Surement qu’il se doute pas. Il aura une surprise, s’il décide de venir ce soir. Parce qu’il viendra ce soir. Elle le sent Nyx, comme une certitude dans l’air et son sourire qui s’étire un peu plus quand elle s’observes, paillettes obscures sur son corps, son visage, pour s’accorder avec le corset qui enserre sa taille, sa poitrine, formes sublimées alors qu’elle étouffe à petit feu.
Pendant un instant elle oublie tout Nyx. Y a plus rien. Plus qu’elle et la musique. Juste elle et la musique. C’est un sourire qui traine sur les lèvres quand sa main glisse le long de la barre, signifie le début du spectacle et quand à chaque mesure elle se perd un peu plus. Un gant, l’autre, gracieuse dans son déhanché. Elle ne les sent pas la regarder, elle ne les sent pas l’admirer. Elle ne sent plus rien. Juste le plat parfait dans son crâne, plat qui s’installe, couvre les voix, les cris, les souvenirs. Y a ses doigts qui défont habilement les lacets de son corsage, libération quand elle le sent glisser sur son corps, quand elle l’envoit un peu plus loin. Elle est libre. Sauvage. Nyx et ses cheveux qui brûlent, Nyx et tout son corps qui crève un peu plus. C’est un rire au creux de la gorge, quand elle s’ouvre de nouveau au monde, regard brasier qu’elle jette sur la foule. Elle les reconnait, ceux qui l’admirent, clin d’œil distribué à la foule, c’est si facile de faire croire, que c’est pour lui et pas pour le voisin. Puis elle le voit. Perdu au milieu des autres, encore trop blanc, trop brillant. C’est trop tentant bon sang, l’envie d’essuyer ses doigts tâchés de noir sur son visage, ses joues, le ternir un peu plus, doucement, sans qu’il ne se rende compte vraiment. Pas tout de suite Nyx. Patience. Parce que le plan ne fonctionnera pas si elle joue toutes ses cartes maintenant. Alors elle continue de danser Nyx, jusqu’à la fin de la chanson, les yeux qui se perdent dans le publique, toujours en revenant vers lui.
C’est presque décevant, quand la magie prend fin. Comme toujours, l’envie de rester des heures sur scène, ne jamais retourner dans l’ombre. Mais elle joue le jeu Nyx, continue de garder la tête haute, offre un sourire, un hochement de tête quand elle descend de la scène. Elle n’a pas le temps pour eux ce soir. Non. Elle a le temps pour lui. Il la regarde. Il ne la quitte pas des yeux. Et dans sa poitrine ça trébuche. Respire Masha. Respire. Comme un mantra qu’elle se répète, elle n’est plus cette gamine trop craintive sur qui il avait le dessus trop facilement. Elle n’est plus cette foutue perdante qui pleure, encore, encore. Non. Aujourd’hui c’est lui qui va supplier. C’est ce qu’elle a décidé.
Pendant un instant y a comme un silence entre eux deux. Juste un échange, yeux dans les yeux, à savoir qui parlera le premier. C'était quoi ça? Tu te prostitues maintenant? faut croire que c’est lui finalement. Les mots qui sortent un peu trop vite, pas préparée, ça la percute en pleine figure et elle vacille un peu. Tu te prostitue maintenant ? Comme un goût de nausée, de frustration aussi. De colère surtout. Encore quelque chose sur quoi elle doit travailler, quand elle sent monter le feu en elle, brasier trop violent, et la claque qui part sans vraiment qu’elle n’arrive à la retenir. Sèche, brève, ça résonne. « P-p-prostituée » et voilà. Elle bug. Encore. Toujours. La rage qui continue de grandir, elle sert les poings un peu trop fort, essaye de garder un visage impassible. C’est difficile. Articule Masha et la voix de sa mère qui résonne dans son crâne. Elle inspire. Expire, détend ses mains, son visage. Reprend. Plus calmement. « Prostituée ? Tu me vois écarter les cuisses pour quelqu’un ici ? Réfléchit un peu avant de parler s’il-te-plait » la glace qui fond, sourire qui fleurit de nouveau sur son visage. Comme si tout ça n’était rien. Comme si elle ne venait pas de le gifler devant toute une foule curieuse. Trop curieuse d’ailleurs. « Suis moi » les doigts qui s’emmêlent timidement aux sien, elle le tire derrière elle, serpente à travers les corps, s’assure qu’il ne se perd pas. Finalement c’est dans un de ces salons privés qu’elle finit par entrer, referme la porte derrière eux, le cœur qui bat, rouge aux joues, elle rigolerait presque. Continue comme ça Nyx. « P-p-pardon p-p-our tout à l’heure » soupire quand elle prononce enfin la phrase correctement, elle se maudit intérieurement de perde le contrôle aussi facilement. « Tu es venu. Je pensais pas. » D’un coup de tête elle lui indique le canapé, avant de se laisser tomber gracieusement sur les coussins. « Que tu viendrais je veux dire. Je suis heureuse » menteuse menteuse menteuse. Et dans son crâne ça rigole. Elle tisse sa toile l’araignée, doucement, sournoisement. Menteuse parce qu’elle savait. Parce qu’il a gouté à l’iskra de Zharka, parce qu’il a déjà mis un pied dans la tombe, et qu’il est trop tard maintenant. C’est en lui, cette putain de soif grandissante, celle qui s’agrippe aux tripes, qui supplie, lancinante. Elle en a vu tomber, des comme lui, visage d’ange mais rien pour les sauver. Il ne sera pas le premier. Surement pas le dernier non plus. Reste juste à voir comment son séjour va se passer, comment l’épicer un peu.
|
| | | ♛ ABSOLUTUM DOMINIUM HOMINUM REVELIO ϟ Statut du sang : aussi pur qu'un diamantMessages : 2074Date d'inscription : 15/07/2014Localisation : Durmstrang. | Ҩ Re: What a lovely way to burn ∇ ONYX Ҩ Sam 10 Mar 2018 - 17:34 | |
| WHAT A LOVELY WAY TO BURN nyx & onisim Ça s'échappe tout seul, se glisse entre ses lèvres et en une fraction de seconde c'est trop tard. Le mal est fait. Vicieux, les mots cognent, fort, trop fort. Tambour dans son coeur qui se serre et lui il voit passer une ombre dans son regard trop vif, et il s'en veut encore un peu plus. La remarque fait naître une tempête au fond de ses yeux, la gifle claque d'un coup et tous les regards se tournent vers eux. C'est elle la reine du spectacle, pourtant il se sent comme figurant dans la scène qui vient de se dérouler. Sa paume laisse une brûlure sur sa joue, marque rouge qu'il est forcé de porter honteusement jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse. Il l'a méritée alors il ne proteste pas, se contente de serrer les dents en priant pour que les sales voyeurs cessent de regarder dans leur direction. Il ne voulait pas qu'on le remarque, raté. « P-p-prostituée » Il relève la tête et fixe ses lèvres tremblantes, qu'est-ce qui lui arrive? Il a encore oublié, puis ça lui revient et il attend qu'elle se calme pour articuler une phrase compréhensible. Il se retient de lui dire qu'il a tout son temps surtout, qu'elle ne se précipite pas ; il se mord presque la langue, la trace de sa main lui picote encore la peau et il n'a pas franchement envie de réitérer l'expérience. « Prostituée ? Tu me vois écarter les cuisses pour quelqu’un ici ? Réfléchit un peu avant de parler s’il-te-plait » Il jette un coup d'oeil tout autour d'eux, constate que tous les hommes qui scandaient son nouveau prénom se sont tus mais que leurs regards sont toujours comme aimantés, accrochés aux craquelures sur sa peau. Chair exposée, exhibée. Ses cheveux d'ange retombent dessus et la camouflent, dissimulent à moitié la succombe qui s'est emparée d'elle quelques minutes plus tôt. Est-ce qu'elle lui ment parce que quelque part ça la dérange qu'il la pense comme ça, fille facile qui se donne, qui se vend à la lune et aux monstres qu'elle soumet à sa volonté? Qu'il voie qui elle est devenue, la petite Masha, jolie Masha, fragile Masha? Timide, effacée. C'est plus du tout ça maintenant, à présent elle est Nyx et il commence à peine à réaliser tout ce qui est différent, tout ce qu'un prénom peut changer dans une identité qui se fracture. Il ne sait pas laquelle des deux est la plus réelle, de Masha ou de Nyx. Il ne sait plus ce qu'il doit croire, ce qu'il doit penser. Haussement d'épaules, prêt à capituler. « J'en sais rien, t'es quand même à moitié à poil je te signale. » D'ailleurs il ne sait pas trop où regarder Onisim, il baisse les yeux, gênés.
Un instant plus tard elle l'agrippe par la main et elle l'entraîne dans son monde, le palais des poupées cassées. « Suis moi » Ici les corps s'emboîtent et il y a comme une chaleur moite qui rend l'air irrespirable, ça devient de plus en plus étroit et il comprend un peu tard qu'elle l'emmène dans un de ces petits salons où les clients s'enferment avec les danseuses. Il regarde discrètement sur la gauche et il en aperçoit une autre, collée à un vieux qui sort une liasse de billets. Ça lui file la nausée et il décide de fixer ses pieds, se laisse tirer un peu malgré lui par cette fille qu'il ne connaît même plus. Qu'il n'est pas sûr d'avoir un jour réellement connue. La porte se referme derrière eux et il sursaute presque, veut demander s'ils ne peuvent pas aller ailleurs, pour discuter, de tout, de rien. De l'iskra. « P-p-pardon p-p-our tout à l’heure » Le rose aux joues concurrence le carmin sur ses lèvres pulpeuses, elle soupire avant de s'avancer plus loin dans la pièce et d'enfin attraper un morceau de tissu pour se rendre un peu plus présentable. Il a les yeux vissés au sol et puis son regard l'appelle, soulagement quand il voit qu'elle s'est un peu couverte. C'est à son tour de soupirer, de soulagement cette fois. « Non, c'est rien, c'est moi. J'aurais pas dû dire ça. » Il n'aurait pas dû venir. « Tu es venu. Je pensais pas. » Mais bon puisqu'il est là autant rester encore un peu, juste pour voir à quel point elle est impliquée dans ces histoires de mafia, et à quel point elle peut lui procurer un peu de rêve liquide. Une gorgée. Rien que ça. Après il s'en va, et il ne revient pas. « Que tu viendrais je veux dire. Je suis heureuse. » Elle reprend, s'installe sur le canapé avec des airs de demoiselle qui sait y faire.
Onisim se laisse finalement happer, emporter dans son univers. Il fait si sombre ici, dans la pièce et dans son sourire de fausse princesse. Il plisse les yeux, observe chaque détail du petit salon, discrètement. Comme pour tenter de reconstituer le puzzle. T'es qui Nyx? Où est-ce que t'as caché Masha, dis-moi? Tu l'as étouffée dans tes draps, dans tes gestes? Il ne comprend pas Onisim, comment la sage Vrenskaya a pu changer comme ça. « Je savais pas que tu… Enfin, que ce serait comme ça. » Il n'ose plus aborder directement le sujet, de peur de la vexer pour de bon. Mais après tout c'est légitime de poser ce genre de questions dans ce genre d'endroits, non? « Si j'avais su, je ne sais pas si je serais venu. » Menteur menteur menteur. La soif terrasse sa volonté, il serait revenu en rampant, il le sait ; même elle, elle le sait. Ça se voit dans cette façon qu'elle a de rigoler un peu, tout bas. Doucement il s'approche encore, un peu plus, il s'assoit à côté d'elle. Elle le fixe, le capture dans ses iris. Nyx l'étoile filante, qui crâme tout sur son passage. On se brûle les doigts quand on veut l'attraper, elle nous aveugle quand on la regarde un peu trop longtemps. C'est ce qui se passe à cet instant, quand pendant quelques secondes elle le fait prisonnier de cette illusion qu'elle a créée de toutes pièces. Et lui il est assez bête pour se laisser prendre au piège juste un instant, un fragment d'infini qui fige le temps. Elle cligne des yeux et le charme est rompu. « Ça fait longtemps que tu fais ça? Que tu danses ici? » Il se détourne d'elle, Nyx-aimant qui attire un peu trop son attention. Avec ses joues recouvertes de fards et bien trop de mascara sur ses cils recourbés, le vice en filigrane et lui il est bien trop mal à l'aise pour la démasquer. « Pourquoi t'es devenue Nyx? » Pourquoi tu es devenue cette énigme qui danse devant mes yeux? Pourquoi tu t'es abîmée l'innocence Masha? Pourquoi j'ai l'impression que c'est ma faute et que ça me fait mal comme ça, d'avoir encore gâché la vie de quelqu'un d'autre? Pourquoi tu me forces à te regarder Masha, à voir à travers toi?
|
| | | Ҩ LUX IN TENEBRIS HOMINUM REVELIO ϟ Statut du sang : noir, puissance dans les veines qu'elle ne contrôle pasMessages : 123Date d'inscription : 23/02/2018Localisation : une chambre au dessus du Cherna Roza | Ҩ Re: What a lovely way to burn ∇ ONYX Ҩ Lun 9 Avr 2018 - 1:04 | |
| WHAT A LOVELY WAY TO BURN nyx & onisim C’est de ces moments où tout balance, en équilibre sur le fil, penchant vers l’une puis vers l’autre. Masha. Nyx. Elle oscille. C’est de ces moments où elle se mélange, celle du passé, celle du présent, pour essayer de devenir celle qu’elle sera. future. De celle qui a de l’or entre les doigts, l’amour de la foule gravé dans le cœur, plus de chaines autour des chevilles. Princesse de la nuit, celle qu’on désire, qu’on admire, qu’on rêve devenir, qu’on souhaite posséder, mais qu’on ne fait qu’effleurer. Puis y a l’autre. Maladroite. Qui se laisse avoir par ses sentiments encore une fois, brulée vive par les mots pourtant presque anodins d’Onisim, elle sent le rouge monter à ses joues, la honte, l’ancienne Masha qui gratte sous la surface et envoi bouler les mots. C’est mauvais. Détestable. Si elle pouvait surement qu’elle enverrait tout se faire foutre avant d’aller se réfugier dans sa chambre, telle une diva blessée. Mais elle ne peut pas. Pas encore. Alors elle prend sur elle Nyx, serre les dents, serre les poings, tremble un peu avant de chercher au plus profond d’elle ce feu qui continue de la faire brûler. Elle puise la chaleur, la haine, la force aussi. Lumière pour envoyer les monstres au loin dans le noir. J'en sais rien, t'es quand même à moitié à poil je te signale. Cette fois ci elle ne réagit pas. Se contente de secouer la tête, claque la langue à peine agacée. Ca ne devrait plus l’atteindre pourtant, depuis le temps, sa peau est trop salie par ces mots maintenant. Putain, salope, prostituée, pute, pute, pute. Le regard des autres sur sa peau, sur son corps, à quémander des caresses contre quelques pièces, de l’or dans le creux de sa main pour pouvoir continuer jusqu’à demain. Mais venant de lui ça a un gout étrange. Amertume, honte, douleur. Il réveille tout ça à la fois, avec ses questions déplacées, avec se regard un peu perdu, la hargne qui gronde sous la peau. Elle le sent Nyx. Depuis cette fois dans la ruelle, comme un fantôme de celui qui l’a trahie, de celui qui l’a vendue à Nazar, à tous les autres. Celui à cause de qui elle a perdu quelque chose, brisée, dans cette putain de cage pendant plusieurs jours, à prier pour la première fois que Krista la trouve. Ca sent la vengeance. Ca sent la perte. Pas la sienne, celle d’Onisim surtout. Quand il dansera entre ses doigts, le cœur enserré, les veines saturées, le poison bien là. Quand elle le tire derrière elle, Nyx qui serpente, ondule, attire. Vénéneuse au poison mortel, elle sait comment séduire, avant de nuire. Et Onisim est le prochain sur la liste.
Seuls. Enfin. La musique qui se tait petit à petit, elle qui revient à la réalité, se défait de ses sens engourdis par l’adrénaline du show. Elle laisse s’échapper Masha un instant, devient plus discrète, plus fragile, jolie rose qu’il a connu dans les couloirs de l’école. Drapée dans un kimono, comme pou cacher pudiquement ses courbes qu’elle a pourtant exposé à fort prix quelques instants avant, le regard mouillé ou presque, joie, bonheur, hésitation. Comédienne. « Je savais pas que tu… Enfin, que ce serait comme ça. Elle le dévisage, lui et sa gène palpable. Il est resté un garçon, coincé dans le passé, effrayé par quelques courbes qu’on dévoile. Le pauvre. Si j'avais su, je ne sais pas si je serais venu. L’effort pour réprimer un sourire carnassier, Nyx se concentre sur ses ongles, la mèche de cheveux entre ses doigts. « Que ça serait comment ? » elle a la voit douce Masha, quand elle n’hésite plus, quand elle ne bégaie plus. « La nudité te gène ? OU c’est l’illégalité ? » Curieuse. Vraiment. C’est presque sincère en réalité. Pourtant elle sait qu’il ment. Il est comme les autres. Il aurait finit par venir lui aussi. Elle l’a compris depuis le temps. Peut être pour ça aussi que Zharka lui a proposé ce marché, elle a bien vu qu’elle comprenait. Il s’assoit enfin à côté d’elle, trop proche, elle le sent juste à côté, son odeur, sa chaleur, ça l’agresse. Ça fait longtemps que tu fais ça? Que tu danses ici? Questions banales, comme pour faire semblant, retarder le moment. Nyx qui se rapproche un peu plus, genoux qui frôle sa cuisse presque par hasard, alors qu’elle se laisse aller contre le dossier. « Bientôt deux ans maintenant » c’est sincère. Presque deux ans qu’elle s’est faite capturer au Mermaid’s Tail et qu’elle a passé l’accord avec Zharka. Et si c’était à refaire, surement qu’elle le referait. Encore. Puis le voilà qui s’éloigne de nouveau, comme s’il pouvait lui échapper en évitant de la regarder. Tu parles. Il déchantera bien assez vite. Promis juré. Pourquoi t'es devenue Nyx? Puis y a sa question. Comme une lame dans le ventre, c’est douloureux, ça la fait fermer les yeux. Pourquoi Nyx ? Pourquoi plus Masha ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? « Et toi Onisim, pourquoi l’Iskra ? » les doigts qui serpentent jusqu’à sa joue, douce, elle tourne son visage vers elle pour qu’il arrête de l’ignorer. « Parfois on a pas le choix tu sais. Parfois c’est juste comme ça, évoluer pour survivre. Refuser de se laisser trainer vers le bas » finir comme un vieux rat dans une cage, utilisée pour son sang, laissée pour morte quand il n’y aura plus rien à tirer. « Nyx c’est comme un masque, ça me permet de me faire respecter » sourire triste sur le visage, les doigts qui descendent lentement le long de la mâchoire, gestes qu’elle connait que trop bien, toute une chorégraphie sans pitié. « de me faire aimer aussi » contact qui se brise alors qu’elle se relève s’éloigne un peu, juste assez pour qu’il continue de la regarder. « Nyx elle a le droit de danser. Elle a le droit de rire. Elle a le droit de s’amuser. Nyx elle est libre. » libre. Ou alors avec une chaine dorée pour cacher la rouille. Et doucement elle tourne, musique qui démarre subtilement, un numéro réalisé à bien trop de client. Pas vulgaire. Pas mauvaise. Pas indécente. Juste danseuse. Comme un feu dans le corps, comme un feu dans le cœur, elle s’embrase. « Danse avec moi » enfant terrible, sourire moqueur sur les lèvres alors qu’elle tend la main, tentatrice. Elle est comme ces fleurs mortelles qui imitent, attirent, promettent des caresses avant de se refermer. Terrible. « S’il te plait »
|
| | | ♛ ABSOLUTUM DOMINIUM HOMINUM REVELIO ϟ Statut du sang : aussi pur qu'un diamantMessages : 2074Date d'inscription : 15/07/2014Localisation : Durmstrang. | Ҩ Re: What a lovely way to burn ∇ ONYX Ҩ Jeu 23 Aoû 2018 - 15:39 | |
| WHAT A LOVELY WAY TO BURN nyx & onisim Elle est étrange Nyx, elle le dérange, elle matraque son esprit de questions sans réponse. Elle ne donne rien, aucun indice pour déchiffrer l'énigme. Elle ne cède que des faux sourires trop rouges, trop vifs, ça lui éclate les pupilles. Elle l'aveugle en lui balançant ses faux semblants à la gueule, comme s'il était assez stupide pour avaler ça. Les illusions ça ne le trompe pas Onisim, il est trop fin observateur ; depuis toujours c'est ce qu'il fait de mieux, il décèle les fissures sur le masque des gens, alors les craquelures sur la peau de poupée de Masha ne lui échappent pas. Il les voit, ses blessures, il les voit ses fêlures. Elle est brisée Masha, jolie petite femme devenue pantin de cette société où tout se casse la gueule. Devenue catin, il pense, honteusement. Le mot lui écorche l'âme, mais c'est presque ça et il le sait, il le voit bien. D'ailleurs elle a beau lui mentir en battant des cils, il devine qu'elle le sait elle aussi, à quel point c'est facile de confondre, de se perdre. Elle fait mine de ne jamais s'être paumée pourtant, comme si elle connaissait trop bien les méandres de ce monde sali pour tourner juste avant de pousser la porte de trop. Qu'est-ce qu'il en sait au fond, lui? C'est pas son problème si elle s'est ternie l'innocence, cet univers trop sombre c'est elle qui l'a choisi. C'est sa vie, il n'a pas le droit de juger. Qu'est-ce qu'il y connaît aux démons qu'elle doit affronter Masha. Qu'est-ce qu'il sait de la douleur qu'il lui a infligée, du vide dans lequel sa trahison l'a propulsée.
Elle l'agresse, fait tout pour le mettre mal à l'aise en lui posant des questions auxquelles il ne répond pas. Ça l'étouffe tout ça, cet endroit. « Que ça serait comment ? La nudité te gène ? OU c’est l’illégalité ? » Il regarde ailleurs, il ne fait que ça depuis qu'il est entré dans ce putain de trou à rats. Il dirait bien que c'est un mélange de tout pourtant, mais quelque part il sait que ce serait comme un demi-mensonge. Il trempe dans des activités illégales lui aussi, detoutes façons il est né dans cette vie-là, les tromperies et les petits coups en douce. Alors ce calvaire il connait, mais ça semble plus sale quand c'est couplé à un business pareil, où ce sont les corps que l'on prête, que l'on troque. Quand elle lui dit qu'elle fait ça depuis deux ans ça lui prend à la gorge, un malaise de plus, peut-être bien le dernier qu'il ne puisse supporter. Il n'aurait jamais dû venir, maintenant le piège se referme autour de lui et il commence à se demander comment il va bien pouvoir faire pour se barrer. Pour lui échapper, à Masha et ses rêves brisés, pour la laisser encore, l'abandonner toujours à ses malheurs.
D'un geste elle lui caresse la joue, anesthésie lente et cruelle mais il laisse faire Onisim, parce que c'est trop tard ; elle l'oblige à la regarder, à observer le spectacle de sa déchéance. Il est prisonnier de ses yeux noirs d'où sa détresse lui hurle des choses, des secrets qu'il est encore trop loin pour entendre. Viens plus près elle murmure, allez approche si tu l'oses, viens voir les ténèbres que tu as déchaînés en moi. Et lui ça l'intrigue tout ça, les démons qu'on cache à l'intérieur de soi, les monstres qu'on enferme là où on croit que personne ne les voit. « Et toi Onisim, pourquoi l’Iskra ? » Revers de la médaille, ce sont ses démons à lui qu'elle veut déterrer. Elle appuie un peu trop fort sur sa joue, comme pour laisser sa marque. Ça le brûle Onisim, cicatrice incandescente. « J'en sais rien, c'est… Ça rend les choses plus simples je crois. » Il ne dit pas comment ça l'a ramené à la vie cette saloperie, comment ça lui a fait ressentir plein de choses d'un seul coup et que c'était comme l'extirper hors de la tombe qu'il s'était creusée des années plus tôt. Il tait tout ça Onisim, il tait le manque qui lui a ravagé trop vite les veines aussi, sa faiblesse quand il a dû reconnaître qu'il fallait qu'il se traîne jusqu'à l'adresse qu'elle lui avait donnée, sinon il allait en crever c'était certain. Il ne dit rien, juste ce qu'il faut pour qu'elle arrête de creuser sous sa peau.
Elle n'arrête pas pourtant Masha, il a l'impression féroce qu'elle n'arrêtera jamais. Elle joue la comédie, elle s'amuse. Ses ongles lui râpent la chair sans la griffer, s'enfoncent sous son menton sans le blesser. Elle chercher une entrée pour aller tout saccager en lui. « Parfois on a pas le choix tu sais. Parfois c’est juste comme ça, évoluer pour survivre. Refuser de se laisser trainer vers le bas. Nyx c’est comme un masque, ça me permet de me faire respecter » Ça lui parle même s'il refuse de le laisser entrevoir, ça ressemble aux discours enflammés de son frère, quand il veut leur reconstruire l'empire qui s'est écroulé derrière eux, partir de rien pour tout refaire en mieux. Ça l'effraie un peu ce qu'il lit en Masha à cet instant-là, comme un air revanchard, rancunier ; comme un air de Viktor dans les yeux d'une délicate poupée. Ça la rend plus dangereuse, il pense, d'avoir une âme noircie dans un corps qu'elle recouvre de diamants, comme pour tous les leurrer. « de me faire aimer aussi » Et alors elle s'en va Nyx, elle le laisse là, en manque de sa chaleur, déjà, c'est presque insupportable quand elle ne l'étouffe pas.
« Nyx elle a le droit de danser. Elle a le droit de rire. Elle a le droit de s’amuser. Nyx elle est libre. » Il la regarde et il voit le charbon sous les éclats, qui s'embrase doucement, qui prend feu en elle. Il n'y a plus de Masha dans le regard qu'elle lui lance, si noir, si intense. Il n'y a plus que Nyx et ses danses, Nyx et ses transes, Nyx Nyx Nyx. Partout sur elle, partout autour de lui, sa présence s'infiltre dans chaque particule d'air et il la respire à s'en faire exploser les poumons. « Danse avec moi » Il a envie de lui rire à la gueule, de se lever et de se barrer en claquant la porte, fort, très fort, pour que ça résonne en elle comme le bruit de son échec. Mais c'est sa lucidité qui s'en va à Onisim, quand elle bouge comme ça, quand elle tend la main, sourire enjôleur et des braises dans le regard. « S'il-te-plaît » Il soupire, ferme les yeux. Chasse le malaise mais il reste là, comme une pierre dans l'estomac. Il rouvre les paupières en espérant qu'elle va disparaître, cette fille qu'il croyait connaître. Elle lui file la nausée Nyx, avec son univers orageux où son âme s'est noyée un soir de tempête. « Non merci, il rétorque finalement, la voix rauque. » Mais elle insiste, encore et encore, refuse de se volatiliser, fichu cauchemar éveillé. « Masha, arrête. » Il comprend à présent, ce qu'elle essaie de faire. Ça le glace d'un seul coup, ça le paralyse. Elle l'a emmené dans un de ces endroits où elle entraîne tous les autres, où elle leur sert les mêmes sourires hypocrites, les mêmes regards dégueulasses, les mêmes putains de gestes hypnotiques. « Masha » Il tourne la tête, écoeuré et pourtant ça le crève d'arrêter de la fixer, d'observer le beau désordre qu'elle est devenue, Masha. Elle l'a déjà sans doute un peu trop envoûté. « Qu'est-ce que tu fous, hein? Pourquoi tu m'as emmené ici? » Il se redresse enfin, fébrile, irrité. Il se plante face à elle, pas assez prêt pour qu'elle ne l'atteigne, cette fois. Qu'elle l'empoisonne avec ses rires. « Tu me prends pour qui? » La rage dans sa voix quand il crache ces paroles, un peu trop vite, un peu trop fort. Il plante ses yeux dans les siens, poignards tranchants qui entaillent le masque qu'elle porte. « Tu crois que je suis venu ici pour quoi, au juste? » Iskra. Iskra. Iskra. Il prend une grande inspiration, agacé. Soudain il a peur de sa réponse, de la vérité. Il s'empresse de poursuivre avant qu'elle ne puisse l'interrompre. « Je me faisais du souci pour toi, après t'avoir vue l'autre jour. Mais faut croire que t'as pas besoin de moi, ça a l'air de t'éclater, cette vie-là. » Il s'accroche encore à son regard, vide, trop vide. Toujours trop vide. Il ne sait pas trop si ça vaut la peine de se faire si mal pour cette fille-là, il se dit que si c'est vraiment elle qui se tient en face de lui alors peut-être qu'il ne reste plus rien à sauver, plus rien à réparer. Il l'a brisée le premier mais ça se voit qu'elle a continué toute seule, qu'elle n'a plus pu faire que ça depuis Domovoï's Rock. Se démolir les rêves et les espoirs. « Je vais te laisser, je sais même pas pourquoi j'ai cru que ce serait une bonne idée de te revoir. » Ça fait trop mal, de la regarder s'abîmer. Tout est de sa faute et maintenant il n'arrive même plus à respirer, rattrapé par les souvenirs de tout ce qu'il a fait là-bas, à Masha et à tous les autres. A lui-même aussi, surtout. Il baisse la tête, tente de faire taire ses pensées. « Désolé. » Désolé d'abandonner encore, de tourner les talons et d'avancer sans elle, de fuir le désastre qu'elle est devenue. C'est plus facile comme ça. C'est plus facile s'il l'oublie. Elle s'est déjà oubliée elle-même, de toutes façons.
|
| | | Ҩ LUX IN TENEBRIS HOMINUM REVELIO ϟ Statut du sang : noir, puissance dans les veines qu'elle ne contrôle pasMessages : 123Date d'inscription : 23/02/2018Localisation : une chambre au dessus du Cherna Roza | Ҩ Re: What a lovely way to burn ∇ ONYX Ҩ Lun 18 Mar 2019 - 22:29 | |
| WHAT A LOVELY WAY TO BURN nyx & onisim [b] J'en sais rien, c'est… Ça rend les choses plus simples je crois. l’iskra. Elle retient un rire Nyx, retient un sourire, hoche la tête comme si elle comprenait alors que non. Si faible, tous autant qu’ils sont, à téter le produit issus de son propre sang comme si ça pouvait répondre à toutes leurs questions. Elle les méprises Nyx, un peu plus chaque jours, junkies, addictes, accro, la même lueur vorace dans le regard, le même vide au fond du cœur, le même futur déjà tout tracé. Tu finiras crevé dans le caniveau. Elle a trop trainé dans les recoins malfamés de Sofia pour savoir comment ça finit, pour avoir vu ces jeunes moldus avec la seringue d’héroïne plantée dans le bras. Il n’est pas vraiment différent Onisim, juste encore un peu trop innocent, pas assez enfoncé, pas assez tâché. T’en fais pas, elle peut y remédier. Les mots qui fusent, étrange honnêté, perdue au milieu des mensonges, au milieu du venin quand elle parle de sa liberté illusoire, quand elle parle de ce que Nyx lui permet de faire alors que Masha meurt un peu plus dans l’ombre. C’est pas si grave, juste un peu douloureux au début, de s’amputer de la vérité, couper une partie de son âme pour survivre. Ca fait mal un instant, et après ça va mieux, on arrête de pleurer, on arrête de crier, la plaie cautérisée. Elle danse Nyx, danse comme si ça vie en dépendait, y a cette frénésie sous sa peau, ce feu qu’elle allume à chaque fois qu’elle tourne, à chaque fois qu’elle ondule, quand le kimono tombe pour dévoiler sa peau, quand elle supplie dans un regard. Danse avec moi, aime moi, prend moi. Elle connait le numéro à la perfection Nyx, le meilleur du Cherna, celui qui rempli les caisses de gallions, celui qui souffle à Zharka toutes les informations. S’il-te-plait du bout des lèvres, comme si le fait d’être séparée de lui encore un instant la tuerait. Non merci elle n’entend pas Nyx. Les non elle a jamais aimé, surtout quand c’est pour lui refuser ses caprices. Alors elle insiste un peu plus fort, mais faut croire que ça suffit pas. Masha, arrête. Elle se fige, fronce les sourcils, moue ennuyée qui s’installe sur son visage. Au fond d’elle la patience diminue petit à petit, ça s’effrite lentement. Ne m’appelle pas Masha, t’as pas le droit qu’elle voudrait lui hurler, arracher ses yeux du bout de ses doigts, le faire souffrir comme elle a souffert, encore et encore, l’enfermer là dans un putain de cage pour qu’il comprenne. Qu'est-ce que tu fous, hein? Pourquoi tu m'as emmené ici? Le voilà qui se lève, le voilà qui craque, les mots qui fusent, la colère véritable. Il joue les hommes, se redresse, face à elle, comme si ça pouvait l’intimider. Ha. La bonne blague. L’ancienne Masha aurait surement reculé, mais Nyx se redresse un peu plus, hissée sur ses talons aiguilles, elle campe sa position. Tu me prends pour qui? Pour un putain de junkie en manque, pour un mec pathétique, pour un minable. Pour un gars qui a rien réussi, pas si différent d’il y a cinq ans, pour un gars qui a fait foirer sa vie et qui va se prendre le revers de la médaille. Tu crois que je suis venu ici pour quoi, au juste? Et le voilà qui continue avec ses mots, avec ses idées, avec ses mensonges. Ouvre les yeux Onisim, t’es si loin de la vérité. Elle ne dit rien Nyx, impassible, poupée de cire, elle ne laisse pas ses lèvres la trahirent. Je me faisais du souci pour toi, après t'avoir vue l'autre jour. Mais faut croire que t'as pas besoin de moi, ça a l'air de t'éclater, cette vie-là. Menteur menteur, menteur. Ca brûle, dans son corps, dans son cœur, la rage, la haine, la colère. Sourire ennuyé. « Onisim… » la voix douce alors qu’elle réduit la distance. Je vais te laisser, je sais même pas pourquoi j'ai cru que ce serait une bonne idée de te revoir. Y a quelque chose dans son regard qu’il n’y avait pas avant, de la culpabilité naissante, c’est brillant, en néon dans ses pupilles, surement qu’il repense à avant, surement qu’il repense à eux, à elle pleurant. Bien. Désolé. Pas autant qu’elle. Mais ça il ne le sait pas. Et doucement elle avance, tend la main, comme pour montrer qu’elle ne veut pas lui faire du mal, se rapproche. Nyx qui s’efface, pour laisser la parole à Masha, la jolie Masha, la douce Masha. « Shhh arrête » elle penche la tête sur le côté, avale les mots, les reproches, les larmes. « Je savais pas que…. Tu te faisais du soucis pour moi » le sourire timide, comme si ça la touchait vraiment. « T’es le premier je crois, c’est con… Mais oui. T’es le premier à dire que tu t’inquiètes pour moi » elle secoue la tête, recule, cache son visage dans ses mains. Une actrice née. Elle a la voix qui vacille, le cœur qui vibre, alors qu’elle sent les premières larmes couler de long de ses joues poudrées. « Pars pas s’il te plait. Pars pas. » Alors qu’elle s’effondre au sol, les épaules secouées par le sanglot ravageur, elle craque, pleure, comme cette fois dans les couloirs, quand il la traine vers Nazar pour la vendre aux autres. Elle espère que le déjà-vu est douloureux. « Désolé je. » elle essuie ses larmes du revers de la main, fait couler le mascara, l’eye-liner, fracasse le masque de Nyx. Elle inspire, expire, essaye de reprendre contenance après la crise, après les larmes, reste au sol mais relève la tête pour le regarder. « Tu peux partir sans que je t’ai donné ce que je t’ai promis » elle a l’air tellement coupable, et au final elle ramène tout au début, à la raison principale même s’il n’assume rien, même s’il fait comme si de rien n’était. « L’iskra. Je. Je peux te le donner là. Si tu veux. Je sais que tu es venu pour moi. Mais c’est la moindre des choses » oui la moindre des choses vraiment. Promis juré Onisim. La moindre des choses.
|
| | | | Ҩ Re: What a lovely way to burn ∇ ONYX Ҩ | |
| |
| | | | What a lovely way to burn ∇ ONYX | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
| |