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 you don't know the half of the abuse | ELICHO

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C. Echo Velikov
♛ ABSOLUTUM DOMINIUM
C. Echo Velikov
♛ ABSOLUTUM DOMINIUM

HOMINUM REVELIO ϟ
Messages : 170Date d'inscription : 23/02/2018Localisation : au manoir velikov probablement
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Ҩ you don't know the half of the abuse | ELICHO Ҩ Lun 13 Aoû 2018 - 15:51

you don't know
the half of the abuse
echo velikov & elisabeta stojanovski

   
« and now they're outside ready to bust, it looks like you might be one of us »
Echo est de sombre humeur. Il tourne comme un lion en cage, depuis la veille au soir. Trop de fantômes pour dormir, trop de bourdonnements aux oreilles. C’est la nuit que Nika revient, ses yeux emplis de la détresse qu’il n’a pas su prévenir. Il la tient à l’écart le jour, a laissé Evgeni reconstruire un pan de sa vie pour laisser les Ondroskaïa derrière lui, endormir toutes les terminaisons nerveuses qu’il aurait voulu écraser contre les murs blancs pour y laisser une grande traînée rouge. Comme celle que Nika a laissée dans sa vie. Même Leksa ne le ranime pas cette fois, il est parti trop loin derrière ses tranchées imaginaires, la voir supplier et brûler sur un pilori mental ne rend pas l’image savoureuse. Alors, assis, solitaire dans la salle de séjour, il attend. Il attend que la journée s’achève, qu’à nouveau le froid l’envahisse, l’engourdisse pour mieux lui foutre la paix au matin. Merlin sait que d’ordinaire c’est bien ça qui se passe. Lorsque le jour se lève, il ne lui reste de toute cette colère et de toute cette amertume qu’un arrière-goût désagréable, pas de sensation d’être scié en deux. Mais pas aujourd’hui. Non, pas aujourd’hui.

On toque à la porte, doucement. Le fils Velikov, tête dans les mains, ne se donne même pas la peine de répondre. Les lourds rideaux de velours sont tirés, quelques rayons de lumière seulement filtrent à travers la pièce pour illuminer les grains de poussière dans l’air. On toque encore. « Quoi ? » grogne Echo, mécontent d’être dérangé dans ses funérailles silencieuses. La porte s’ouvre, doucement, trop doucement. L’héritier de la Bratva relève la tête, la seule personne trop délicate et trop timide pour entrer de front et pousser la porte pour de bon serait Elisabeta, et quand elle entrera, il ne veut pas qu’elle le voit comme ça. Il aurait préféré qu’elle rentre plus tard ; elle fera les frais de son humeur fracassante. Elle est venue dans sa vie pour être un jouet, souvent il se demande pourquoi il ne s’en sert jamais. « Entre » il lance, revêche, quand il entrevoit sa chevelure et sa peau pâle dans l’entrebâillure de la porte. Elle ne se fait pas prier, referme doucement la porte derrière elle, sans un bruit. Ne pas trop prendre de place, ne pas sortir des sentiers battus. Est-ce qu’elle a peur de lui, de ce qu’il pourrait lui faire ? D’ordinaire ça l’agace, la manière dont elle se plie en quatre pour convenir, aujourd’hui il s’en félicite, tant mieux si elle a peur. Elle peut bien, devant Echo Velikov, héritier de la Bratva. Lui-même a un peu trop tendance à oublier qui il est. Peut-être qu’elle est là pour lui rappeler, s’allonger devant lui pour qu’enfin il se tienne debout. « Avance » il ordonne, yeux braqués sur la jeune Sang-Noir. Fascinant, ce qui bouillonne dans ses veines, ça contraste, toute cette puissance, toute cette électricité dans son corps trop pur, son visage trop jeune. Ca l’émerveille, de voir que toute cette innocence ne fade pas, qu’importe le nombre d’atrocités qu’il l’envoie faire.

La veille, c’était un pervers, un vrai fils de pute, il n’y avait qu’Elisabeta pour le satisfaire. Si douce, si appliquée, presque craintive. Du pain béni pour ce grand con à la folie des grandeurs, qui compense toutes ses erreurs par sa thune et ce qu’il essaie de faire peur. Eli a dégusté, il en est certain. Ça fait longtemps qu’il ne s’en préoccupe plus ; elle est le meilleur poignard dans son arsenal, l’incisive, celle qui lui assure les meilleurs deals. Et si la nuit n’est pas suffisante, le chantage qu’il peut opérer par la suite l’est à tous les coups. « Alors ? Ça t’a plu ? » il demande, sourire en coin et yeux vides. Il sait qu’elle ne répondra jamais non, mais ça lui plaît de la regarder mentir. C’est sa manière de prendre sa revanche sur ce sang qui ne lui appartient pas, une manière de le posséder malgré tout, de le dénaturer. Tant pis si ça doit passer par une jeune femme décharnée et désœuvrée. « Sers-moi un Whisky pur Feu, tiens. Les verres sont derrière toi. Prends en un si tu veux, si ça peut t’aider à te remettre de ta nuit. » Echo souffle le chaud et le froid, ne sait jamais de quelle humeur il sera quand elle le verra. Il aime s’admirer dans ses prunelles à elle, d’une manière ou d’une autre ça lui renvoie toujours une image plus flatteuse que celle du miroir, sans trop savoir pourquoi. Ce n’est pas comme s’il la gâtait, comme s’il tenait à elle. Elle est un joli bijou, un bijou qu’il garde dans une jolie boîte. Allez savoir pourquoi elle ne s’en plaint même pas.


   
(c) DΛNDELION
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Elisabeta Stojanovski
Ҩ LUX IN TENEBRIS
Elisabeta Stojanovski
Ҩ LUX IN TENEBRIS

HOMINUM REVELIO ϟ
Statut du sang : PureMessages : 46Date d'inscription : 01/11/2017Localisation : Là où personne ne peut l'entendre.
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Ҩ Re: you don't know the half of the abuse | ELICHO Ҩ Lun 13 Aoû 2018 - 19:57

you don't know
the half of the abuse
echo velikov & elisabeta stojanovski

   
« and now they're outside ready to bust, it looks like you might be one of us »
La nuit avait été longue, agitée. Elle avait dormi seule, comme une grande fille, une grande fille qui n'avait plus de repère depuis plusieurs années, ayant juste un homme comme figure, un homme qui avait fait d'elle un jouet entre ses mains, une arme. Comme chaque nuit qu'elle passait, elle faisait des cauchemars, se revoyait allongée sur une table d'opération où on la torturait, pour son sang. Un sang aussi noir que l'ébène, un sang qui coulait dans ses veines. La raison de sa présence ici. Echo. Il aurait pu faire d'elle un énième cobaye de laboratoire. Mais il avait d'autre plans pour elle, comme la veille. Elle savait ce qu'elle devait faire, n'avait aucun vrai contrôle sur ce qui se passait. Echo l'avait offert à un homme. Elle ne s'occupait pas de leurs affaires. Elle était juste un pion dans l'arrangement entre deux hommes d'affaires. Son corps lui avait lancer toute la nuit. Elle avait découvert des pratiques. Il l'avait attaché, avait arraché la fine lingerie dont elle s'était vêtu pour le séduire. Elle s'était donner à lui et avait perdu tout contrôle de son propre corps. Il l'avait torturer avec ses instruments, sa cravache, avait marqué sa peau, sa peau qui en marquait encore les traces, de ce qu'il lui avait fait subir, jusqu'à ce qu'il en finisse, jusqu'à ce qu'il n'ai plus rien à lui offrir. Elle était retournée au manoir Velikov et avait essayer de dormir, son corps encore brûlant des attouchements vicieux de l'homme pour qui elle n'avait été qu'une poupée de chair, un simple jouet...

Rien ne l'avait aider au réveil, ni la lueur du soleil qui suffisait à dessiner un sourire sur ses lèvres, ni même la longue douche qu'elle avait pris, le contact de l'eau la faisant frissonner sur les parcelles de peau encore rouges. C'était l'une des rares fois où elle se coiffait en chignon, ayant sa préférence pour laisser ses cheveux libres. Elle n'en voulait pas à Echo. Il était son protecteur, son mécène, celui qui la nourrissait, celui qui l’abritait. Il avait un pouvoir de vie et de mort sur elle. Elle lui était redevable, s'était même attaché à sa figure, appréciant son aura. Il ne l'avait jamais touché, ne lui avait jamais fait de mal. Il lui arrivait de dormir dans sa couche, sans que rien ne se passe, cherchant juste sa chaleur, la sensation de protection que son aura dégageait. La macédonienne était d'une dizaine d'années sa cadette, et rien n'expliquait le comportement qu'elle avait à son égard. Sortie de la douche, elle s'entoura d'une fine serviette, nouée autour de sa taille, quelques infimes gouttelettes d'eau ruisselant le long de ses courbes légères. Dans sa chambre, elle se vêtit, mettant un sous-vêtement avant de prendre une chemise, bien plus grande qu'elle, descendant jusqu'à la courbure de ses fesses. Puis, elle sortit, fermant la porte de sa chambrée derrière elle, même si personne n'y entrerait, ayant sa chambre dans les quartiers privés, sa chambre proche de celle des Velikov.

La porte du séjour est fermée. Elle s'en approche, toquant doucement contre le battant. Un silence plane, sans qu'aucune réponse ne se fasse entendre de l'autre côté de la porte. La brunette répète son geste, jusqu'à ce qu'une voix se fasse entendre. Brut, comme si elle était de trop, dérangeait l'héritier qui s'y était enfermé. Il était trop tard pour faire marche arrière, pour suspendre son geste. Sa main appui sur la poignée et la porte s'ouvre lentement sur la pièce obscure, éclairée d'un léger faisceau lumineux venant des rayons du soleil. Elle se tient timidement dans l'encadrement de la porte, ne tardant pas à comprendre qu'Echo n'est pas dans son meilleur jour, elle l'a su au ton de sa voix. A ses mots, elle referme la porte aussi doucement, avançant dans la pièce vers son protecteur, celui qui avait tout pouvoir sur elle. Elle préfère se faire discrète, être comme une ombre. Il n'est pas d'humeur en ne souhaite pas en subir les foudres. Elle s'avance vers lui, aux mots qui résonnent comme un ordre dans la pièce close, sans qu'elle n'ait encore rien dit. Elle a comprit pourquoi elle l'avait choisie, pour son innocence, cet air toujours aussi pur sur son visage, qui restait malgré les atrocités qu'elle avait vécue, servant de cobaye, emprisonnée dans une cage de fer et d'acier.

Il s'adresse à elle, la questionne. Bien sûr, elle sait de quoi il parle. La nuit précédente, elle entre les griffes de l'homme à qui il l'avait donner. Elle lève son visage vers le sien, ses iris brillant, ne cachant pas la vérité. Sa bouche disait une chose mais ses yeux en disaient une autre.

- Oui, Monsieur Velikov... Répond la jeune sang-noire, sans sourciller.

Elle ment, il le sait. Il n'est pas aveugle. Il est intelligent. Il est l'héritier de l'empire qu'est la Bratva. Elle ne peut pas dire non. Elle ne peut sans doute pas dire ce qu'il lui a fait subir, cette plongée dans un océan de douleur. Et certains y prenaient du plaisir, elle, elle n'en avait pas prit. Après tout, seul le résultat comptait..

- Il s'est montré très satisfait par votre cadeau.

Elle l'écoute, s'éloigne de lui pour prendre deux verres dans l'armoire derrière elle. Puis, ses doigts glissent autour de la bouteille de Whisky, l'ouvrant délicatement, comme elle l'aurait fait pour le plus prestigieux vin d'elfes. Le premier verre qui se remplit est celui pour Echo, remplissant l'autre à la suite avant de remettre précautionneusement le bouchon. Elle présente l'un des verres à Echo, tenant l'autre entre ses fins doigts, sans le porter à sa bouche. Elle ne se plaint pas de sa situation, elle avait relativiser au premier jour. Sa situation était confortable et elle devait être convoitée, alors elle n'avait pas le droit de se sentir traitée en inférieure. Il lui donnait beaucoup, alors qu'elle n'était plus rien...

   
(c) DΛNDELION
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