Messages : 62Date d'inscription : 29/05/2018Localisation : À l'intérieur de mon pyjama de chair
Ҩ Re: EVENT ▶ Entertain us Ҩ Mer 18 Juil 2018 - 17:05
Event
Feat. tous
La liberté n’existe pas. Une bête illusion que les dirigeants tentent de faire miroiter. Le pouvoir leur aspire le cerveau. Même eux ne sont pas libres. Ils croient l’être parce qu’ils ont les clés entre leurs sales doigts. La vérité est que si le peuple, les groupes, se réveille et arrête d’avoir peur de la belle mort. Les dirigeants brûleront en premier. Le feu s’étendra de leurs os jusqu’à chaque tête qu’ils chérissent. Le premier qui donnera le coup de grâce sera un ami de la gouvernance. De peur de succomber, il se tournera de camps puis tentera de prendre la place.
Je me demande pourquoi j’ai pris la peine de venir me joindre à cette masquerade. Moquerie inutile de la Bulgarie. Des messages et des messages qui circulent en alarme. Certains me dévisagent, détournent les yeux à ma vue. Je hausse mes épaules tout en riant de leur inaction. Ici, tout le monde a le même droit: fermer sa bouche et respirer à peine. Fais semblant d’écouter et tout ira bien. Ai-je envie que tout aille bien ? Telle est la question. Mes yeux s’ancrent sur la place publique. Un léger rire amer s’échappe de mes lèvres aux mots «magnifique société». Plutôt une société d’esclavage, de drogue et de sang. Deux corps inertes et le silence total. L’hologramme disparaît et tous restent là sans rien dire. La peur doit les lier. Moi, je n’ai plus peur depuis longtemps. Depuis qu’on m’a troué la gorge pour y enfoncer une rose rouge. Mes poings se serrent. Ceux qui se la pètent quand nous marchons dans les rues, qui s’amusent à nous rabaisser. Les voilà bien fiers, hein. Quels lâchent.
-Vous êtes des LÂCHES ! C’est ça que vous appelez une belle société ? Vous êtes bien fiers dans les rues, mais vous n’êtes rien. Incapable de dire non. Vous pouvez bien rabaisser les revenants… Wow quelle belle société dont vous faites partie !
Je pointe du doigt les corps sur la place publique.
-C’est en effet, une belle société, non ? Vous êtes pareilles au revenant, des esclaves soumis. Pfft.
J’aimerais bien un jour tenter de les blesser à mon tour, de faire glisser le sang sur leur jolie peau. Est-ce qu’ils resteraient aussi de marbres que des poupées? Brûleront-ils face à cette étincelle?
Je pivote les talons tout en leur adressant le majeur bien levé. Perte de temps. Je me fiche de leur sort, mais ça me donne envie de les massacrer. Les voir aussi inertes. Les voir me regarder comme une bouse de dragon tandis qu’ils sont pires que moi. Ils ont plus de droits et décident de s’enfermer tous seuls dans cette société pourrie. Je lis bien la peur sur leurs traits et la soumission.
Ça m’écœure parce que je sais que nous, les revenants, nous sommes bien mal pris. Comment avoir plus de droits, de respects si eux-mêmes en sont incapables envers leurs siens? Je commence à mieux comprendre cette secte de revenants où la folie les anime. Devenus fous en voyant le bétail Bulgarien. Je secoue la tête tout en bousculant quelques sorciers. Me frayer un chemin vers la sortie, vers mon refuge. Mon appartement délabré et mes chats. Qu’ils succombent tous seuls !
Statut du sang : mêlé. il n'a de toute manière jamais comprit en quoi cela pouvait être une gêne.Messages : 56Date d'inscription : 23/02/2018Localisation : loin dans l'éther de ses visions
Ҩ Re: EVENT ▶ Entertain us Ҩ Dim 5 Aoû 2018 - 13:58
Tous ses sens étaient maintenant aux aguets. Il observait le moindre détail, analysait la moindre ombre dans son champs de vision tentant de repérer une faille dans ce piège qu'ils avaient refermé sur eux. Tous les sorciers sont égaux, mais certains le sont plus que d'autres. Pensa t-il amer en balayant du regard tour à tour la foule et l'hologramme de Mladenov. Combien faudrait-il de guerres ? Combien de fois le sang devrait-il couler au nom d'une paix factice ? Et surtout, pourquoi le peuple opprimé par une idéologie aussi inégale ne se rebellait-il pas ? Ça fourmillait dans ses pensées infectées par la rancoeur qu'il n'arrivait désormais plus à contenir. Instinctivement, il crispa sa main, qu'il fourra dans la poche de sa robe pour dissimuler son malaise. Quelque chose ne tournait pas rond. Quelque chose clochait. Lucian ne comprenait pas l’intérêt de toute cette mascarade, et malgré tout, ses instincts lui hurlaient que ce qu'il se jouait sous ses yeux allait changer la donne. Restait à savoir ce qui se tramait.
Son regard bleu sombre se posa sur la foule, anxieux il balayait les visages de ces inconnus venus écouter leur chef ; ils étaient là, anesthésiés par le discours de leur bourreau, empoisonné par des paroles venimeuses. La tyrannie né du silence du peuple. Pensa l'homme, amer. L'image de Milena s'insinua dans ses pensées et électrisa ses sentiments : La haine, d'abord. Le besoin de rétablir la justice. L'envie constante de connaître la vérité et d’enterrer une fois pour toutes tout ces mensonges. Il se redressa et leva un peu plus le menton les yeux grésillant d'une force nouvelle, il n'y avait pas de place pour la peur. La peur était une prison, une simple cage dans laquelle le gouvernement essayait de les reclure. Et lui, il ne leur donnerait pas ça. Il ne serait pas esclave de ce cirque Humain ; Dans son monde il n'y avait aucune place pour la soumission. Dans son monde il n'y avait de place que pour la liberté. Même si cela impliquait de planter des graines dans une terre nourrie de la chair de ces tortionnaires et les arroser du sang de tout ces traîtres. Pour elle. Pour lui. Et pour tout ceux qu'on écartait de la société. Il y eut un silence. Fébrile. Tourmenté. Un silence qui suscita l'émoi de la foule. Le calme avant la tempête. Il eut un haut le coeur, cette scène lui donnait la nausée : ils étaient tous là à attendre comme du bétail à l'abattoir.
Et puis, le reste se passa vite. Il vit à peine les deux silhouettes rejoindre la place, jetés sur une estrade comme de vulgaires sac de viandes. Apeurées, tétanisées. Un bref instant, son regard croisa celui d'une jeune femme. Il l'avait déjà vu ; il s'agissait d'une sang noir qu'il avait furtivement aidé il y avait de cela quelques temps. Elle avait peur, et dans ses yeux il n'y avait plus que de la crainte pour noyer ses iris. L'homme quant à lui transpirait déjà la mort, alors que la voix rauque du ministre résonnait à nouveau. Mais Lucian n'écoutait pas. Il n'écoutait plus, affligé par ce qu'il comprenait de ses yeux écarquillés par la colère. C'était une potence. Il le devina avant même qu'un des membres du gouvernement ne lève sa baguette. Et le temps se figea. Il lui restait 2 secondes. 2 secondes pour intervenir, pour dégainer sa baguette, pour tuer l'homme qui allait abattre la guillotine sur leurs tête. 2 secondes à vivre avant de mourir, là, sur la place des loups : parce qu'ils le tuerait à coup sûr dès l'instant où son masque tomberait. 2 secondes pour échanger sa vie contre la justice. 2 secondes pour provoquer le destin et échanger les cartes de ce jeu écoeurant.
Et après ?
Il pensa d'abord à Mihaël. Qu'adviendrait-il de lui s'il n'y avait plus personne pour le protéger ? En quoi croirait-il après cela ? Ce fut ensuite à Milena de venir piquer son esprit, à nouveau ; qui rétablirait son honneur ? Qui vengerait son nom ? La réponse, il la trouva sur les visages pétrifiés de la foule. Personne. Alors, il laissa les 2 secondes s'écouler. 2 secondes interminables où il observa sans ciller l'homme qui tenait la baguette, inscrivant chacun de ses traits dans sa tête, colorant ses pensées de sa mort prochaine. Ses yeux se posèrent ensuite sur l'hologramme ; et ce sourire perfide qu'il espérait lui tailler d'une lame incandescente. 2 secondes. Et la lumière verte vint frapper les deux silhouettes sans qu'il ne bouge. Il hurla à l'intérieur. Griffa les propres parois de son crâne jusqu’à graver le nom de tout ceux impliqués dans ce sordide spectacle. Gorgé par la violence, Lucian trouva une force nouvelle dans la vision des deux corps étendus sur l'estrade. Au lieu d'ensevelir la révolte, tu n'as fait que lui donner des armes pour se battre. Et puis, ce fut la panique : les murmures, les cris, les tensions, les hommes et les femmes foulant le sol pour tenter de partir. Lui ne bougea pas. Figé. Il observa simplement l'hologramme se dissiper, laissant des craintes sous la peau de son peuple. Ce fut à ce moment là qu'il la vit. Krista. Affolée, elle se précipita alors vers lui. instinctivement, Lucian se fraya un chemin jusqu’à arriver à a hauteur. Le coeur en ébullition, l'homme saisit son bras pour la ramener vers lui. Après tout ce temps, il lui fallait encore la protéger du monde irascible. "Lucian, ma soeur, est-ce que, est-ce que tu l'as vue?" La crainte dans les yeux de Krista toucha l'homme. . "Masha, tu l'as aperçue quelque part? Il faut, il faut que je la trouve avant d'y retourner. " Ces retrouvailles avaient le goût d'un passé qu'il se refusait à revoir pour l'instant. A cet instant, la seule chose à laquelle il pensa ce fut la détresse qui parcourait l'échine de la blonde. Le visage de la sœur de Krista s'imposa alors dans l'esprit de Lucian. Il y avait devant lui une femme qu'il avait tant aimé et qui, malgré la panique, avait encore confiance en lui. « Ne panique pas, Krista. » Rassurant, il releva son visage et plongea son regard dans le sien. « Je vais aller la chercher. Toi, écarte toi le plus possible de cet endroit. » Malgré la fatigue se lisant sur son visage. Malgré la colère qu'il ne réussissait pas à dissiper. Il lui offrit un sourire réconfortant. « Je te promet que je vais la ramener. » Et puis, il la relâcha et se fondit dans la foule. Aujourd'hui, le sang marquait une nouvelle ère. De l'ombre à la lumière, il n'y avait parfois qu'un pas et s'il devait rester dans l'ombre pour rétablir la lumière, alors il en deviendrait le maître.
Deklan Levski
✝ ABYSSUS ABYSSUM INVOCAT
HOMINUM REVELIO ϟ
Statut du sang : PurMessages : 987Date d'inscription : 01/05/2014Localisation : Derrière toi
Ҩ Re: EVENT ▶ Entertain us Ҩ Mar 7 Aoû 2018 - 19:48
Il avait dit qu’il ne viendrait pas. Mais il est là. Au milieu de la foule, en pleine lumière ; ça brûle presque ses yeux rougis par le manque, et sa peau devenue trop pâle. Il se sent comme un fichu vampire, à ne sortir que la nuit, drogué au sang des autres. La différence majeure, c’est son coeur qui cogne trop vite dans sa cage thoracique, alimenté par l’attente, l’angoisse. Il a repéré Abygail sur l’estrade, à côté de l’imposante stature de Kovar. Une seconde, une seule seconde durant laquelle ses yeux clairs se poseraient sur le visage émacié du Levski, et ce serait la fin de tout ; ou en tout cas, sa fin à lui. Est-ce qu’il n’est pas un peu là pour ça ? C’est du suicide, il le sait très bien. Il avait dit qu’il ne viendrait pas. Mais il est là.
Le discours lui tape sur les nerfs. Connard. C’est pour lui que tu travailles, alors ? Ses yeux fouillent l’estrade, sans trouver la silhouette de la seule pour laquelle il est venu quand même. Elle est forcément là, mais il baisse la tête ; s’épargne pour quelques secondes la brûlure impitoyable du grand jour sur ses rétines. Quelle sale idée, encore. Ca ressemble presque au bon vieux temps. Un peu plus loin, il aperçoit Mary, et s’applique à ne pas y penser, à ne pas regarder. Il est si loin, le temps où il faisait partie des Flammes. Est-ce que c’était bien lui ? Il en doute. Le Deklan qu’ils ont tous connu est mort il y a trois ans. C’est son ombre qui se traîne depuis, et elle n’aime pas trop la lumière.
« Si vous n’abritez pas de fugitif, vous n’avez absolument rien à craindre. Votre foyer vous sera rendu exactement comme vous l’avez quitté ce matin, je vous assure que cette recherche se fait dans le plus grand respect de l’individu. » Tu parles, il veut songer ; mais il ne pense rien. Il a reconnu sa voix et immédiatement, il se fige. Ses prunelles se fixent à son visage de marbre, son expression sévère ; une seconde, deux peut-être, et il recule, laissant la foule se refermer devant-lui pour le dissimuler au regard inquisiteur d’Irina Droskaïa. Lorsqu’il ne la voit plus, il réentend ses mots, douloureusement. Cette recherche se fait dans le plus grand respect de l’individu. Son coeur se serre. Mais qu’est-ce qui t’est arrivé ? C’est pas ça qu’il voulait, c’est pas ça qu’il espérait pour elle. Mais il est parti, c’est après tout c’est sa faute à lui. Ca fait longtemps qu’il a perdu le droit de remettre ses choix en question.
La mort dans l’âme, il recule un peu plus, va pour se perdre au milieu des autres âmes en peine. Sa cachette est à l’abri, il ne s’inquiète pas pour lui et la seule personne qu’il veut voir en sécurité fait partie des tortionnaires, alors, tout va bien. Tout va bien. Il a presque envie de rire, mais ça ne vient pas. A cause du pincement dans sa poitrine, qu’il n’arrive pas à ignorer. Le manque, ça le bouffe, doucement. Une cigarette, c’est ça dont il a besoin. Ca lui donnera l’impression de compenser.
Il expire la fumée toxique vers le ciel nuageux lorsque l’hologramme du ministre réapparait. Avant que qui que ce soit ait pu intervenir, les corps sans vie du rebelle et de la sang-noir s’effondrent sur l’estrade, foudroyés par les sortilèges des autorités. Son poing se serre ; ses dents aussi. Bande de salopards. Si les choses s’étaient passées différemment pour Irina et lui, il aurait pu être à la place de cet homme. C’est dans ce genre de moments qu’il se rend compte qu’au final, il n’est peut-être pas encore si mort que ça.
La panique et la colère achèvent de s’emparer de la foule ; ça va dégénérer, c’est obligé. Non loin, il aperçoit le visage tranquille de Velikov. L’ancien meneur aimerait bien savoir comment il fait pour être si certain de son imunité ; ce n’est pas son cas à lui, clairement. Il ne peut rien faire, alors il va s’en aller. Maintenant. Inhalant une nouvelle taffe de sa cigarette à moitié consumée, il se détourne pour rejoindre les extrémités de la place ; trouver un moyen de s’extirper de ce piège à souris. C’est à ce moment là qu’il croise son regard. Hedda. Une gifle mémorielle le ramène brusquement des années en arrière, à l’ombre de Durmstrang. La rage, la détresse qu’ils ont partagées, éclaboussées sur les murs à l’instar du sang de leur amie. Erika. Si tu étais là aujourd’hui, tout serait tellement différent. A nouveau, il recule, fébrile. Hedda l’a vu, c’est sûr. Elle l’a reconnu. Il doit s’en aller, maintenant. Il n’aurait jamais dû venir.
résumé parce que c'est encore trop long :
Deklan est là, il regarde. Il aperçoit Mary, mais il ne s'approche pas parce qu'il a peur d'être reconnu. Le discours commence par l'exaspérer, puis l'exécution le sort suffisamment de son anesthésie pour le mettre en colère, mais il est obligé de se reconnaître impuissant et décide de s'en aller. Il croise le regard d'Hedda, à qui il essaie finalement d'échapper.