Elles se sont connues à Durmstrang, même âge, même année, mais ne se sont pas réellement parlées avant la découverte de l'Ox. Lorsque Saga rejoint les Résistants, Aksana y est déjà plantée fermement, agissant comme bras droit des meneurs des Flammes. Elle n'est pas ce que Saga attendait d'une Flamme, bien plus posée, bien plus dure, que ses camarades, mais elle apprécie sa détermination et sa force d'esprit. Les jeunes femmes ont gardé contact après la guerre, ayant même instauré un déjeuner rituel deux fois par mois. Aksana déplore un peu de voir Saga tomber dans le trafic pour survivre et il leur arrive souvent de se disputer à ce sujet. En effet, la Russe a beau avoir renié ses parents, elle reste dotée d'une fortune qui aux yeux de Saga ne lui donne pas le droit de la juger. Néanmoins, les amies gardent le cap et leurs disputes finissent souvent par être oubliées... jusqu'à celle d'après.

Elle a jamais pu encadrer ce foutu coureur de jupons prétentieux. Elle a toujours crié à qui voulait l'entendre qu'il n'était rien de plus qu'un abruti. Cela ne l'a pas empêchée de passer la nuit avec lui au cours d'une soirée un peu trop arrosée, à Durmstrang ; depuis, ce mépris réciproque s'est changé en haine mutuelle. Elle se fout pas mal de sa mort, Saga ; C'est limite si elle ne trouve pas cela réjouissant, quoi qu'elle trouve sans doute beaucoup mieux qu'il disparaisse de la surface de la Terre. ça viendra.

Au fond, Saga et Alastair ne sont que des comètes perdues, leur rencontre était inévitable ; le gosse de riche qui s'auto-détruit contre la gamine battante bien déterminée à prendre leur revanche sur la vie. Ils se méprisent mais se comprennent douloureusement, l'un est le pendant de l'autre, et peut-être, juste peut-être, qu'ils trouveront en l'autre la force de se tirer de là, de trouver ce qui leur manque vraiment.

Il y a fort longtemps, presque dans une autre vie, Illiana travaillait pour le grand-père d'Assen, un cordonnier. Cet homme lui a tout appris, et elle lui doit énormément. Ce qui ne l'a pas empêchée de partir dès qu'elle en a eu l'occasion, de s'extirper du milieu des petites gens pour s'élever socialement. Ce qu'elle n'a pas prévu, c'est que la justice magique s'en prendrait à ceux dont elle a un jour été proche pour se renseigner sur elle et sur la Bratva. Ainsi, Assen et son père ont fait les frais de la gentillesse du vieux cordonnier, et leur connexion avec Illiana leur a apporté son lot d'ennuis. Touchant le fond, Assen est tombé dans la drogue et a rapidement été repéré par Illiana, qui depuis lors tente de lui apporter son aide et de réparer les dommages collatéraux que son intégration à la Bratva a provoqués. Si la plupart du temps, Assen refuse son aide, dès qu'il est question de se procurer de la drogue, il n'hésite pas à tirer profit de la culpabilité d'Illiana.  

Dès qu'il l'a rencontré, Skander a tout de suite vu que Assen avait du potentiel pour devenir son homme de mains. Ils sont tous les deux attirés par les ténèbres, et l'Anglais a su faire de l'adolescent son disciple. Il le pervertit, l'entraîne dans son univers et l'incite à commettre l'irréparable. Une relation toxique, mais dont aucun n'a l'intention de se défaire.

Ils se sont croisés à l'hôpital, un jour où Assen suppliait la réceptionniste d'admettre son père. Celui-ci souffre de la dragoncelle, une maladie à laquelle Leksa a déjà été confrontée, puisqu'elle a coûté la vie de sa mère. Touchée par le garçon, elle va à sa rencontre et, au bord du gouffre, Assen se confie à elle, sans trop comprendre pourquoi est-ce que ça semble si facile de tout raconter à cette parfaite inconnue. D'étrangers l'un pour l'autre, ils deviendront plus ou moins amis, selon les jours. La jeune femme tente de lui apporter son soutien, y compris financier, mais les remèdes achetés avec l'argent offert ne suffisent pas à guérir le père d'Assen. Quand le gamin tombe dans le milieu de la drogue, elle sent qu'il lui échappe, qu'il s'éloigne, et elle a beau tout faire pour essayer de le retenir, Assen estime ne pas mériter son aide.

Entre Appollonia et Aleks, c'est un jeu de "aurait pu", "aurait du". Dès Durmstrang, c'est une histoire compliquée, interdite. Elle a choisi le bon gars, la bonne famille. Elle a choisi d'abandonner Aleks, celui qui lui promettait plus de danger, plus d'insécurités. Mais pas moins d'amour. Lorsqu'ils se retrouvent à Sofia, c'est lui qui mène la perquisition chez elle, et qui découvre deux Sang-noirs fugitifs. S'il ramène les Sang-noirs, il choisit de ne pas la dénoncer au gouvernement, à condition qu'elle arrête ces activités, abandonnant ainsi une partie d'elle-même. Tout ça leur laisse un goût d'inachevé sur les lèvres.

C'est à l'hôpital qu'Appollonia rencontre Aksana pour la première fois, jeune médicomage tout juste entrée en fonction. Le feeling passe bien entre elles, entre sourires chaleureux et petits rires en passant. Elles finissent par se poser pour prendre un café ensemble et réalisent qu'elles sont toutes deux d'anciennes Flammes, comprenant désormais leurs similarités. Elles parlent de leurs souvenirs d'école, bien plus récents pour Aksana, se lient d'amitié malgré la différence d'âge. Les sujets sérieux se mettent à couler d'entre leus lèvres, surtout pour Aksana dont la scolarité s'est terminée sur la Guerre de l'Ox. Appollonia n'est pas vraiment la psychomage de la blonde, elle est son amie avant tout, mais elle l'écoute, la conseille, la console. Aksana, c'est une gosse qui a dû grandir trop vite, qui a dû murir trop tôt. Aksana, c'était la tête pensante des Flammes, le bras droit de ses meneurs durant la guerre, la maman de la Résistante. Aksana, elle a vu trop de douleur, vécu trop de souffrance, pour que ça ne l'ait pas marquée. Elle garde une façade parfaite, une image solide, mais au fond c'est une jeune femme cassée par la vie qui elle a aussi besoin d'une épaule sur laquelle pleurer, de bras dans lesquels s'effondrer. Appollonia n'hésite pas, ne se pose pas de questions, elle la serre juste contre elle en lui souhaitant des jours meilleurs.

Quelque chose la touche, chez ce garçon qui n'avait aucune maîtrise de ses pouvoirs, lorsqu'il a franchi les portes de l'hôpital pour la première fois. Nerveux et épuisé, Mallory revenait de loin ; elle a oeuvré pour lui faire doucement remonter la pente, pas après pas, marche après marche. Elle connait tout de sa maladie, de ces choses qui empoisonnent son esprit ; c'est avec douceur et délicatesse qu'elle a apprivoisé ce jeune garçon. Aujourd'hui, il ne recule plus devant la porte lorsqu'il doit lui rendre visite ; sa compagnie, agréable et chaleureuse, lui fait oublier qu'il est encore emprisonné.

Artem est sans doute son patient le plus difficile. Borné, nerveux, il a du mal à entendre et accepter sa nouvelle condition ; elle aimerait l'aider plus, en sachant qu'il n'y a que lui pour comprendre que sa vie ne s'arrête pas au temps qu'il croit figé. Elle le voit régulièrement, et ne se vexe pas de ses refus ; elle sait que seul le travail de la patience et de la compréhension permettront à Artem de se sentir de nouveau "vivant". Elle est prête à le soutenir pour cela, jusqu'à obtenir de bons résultats. C'est presque un challenge pour elle.

Quand on a de l'argent, c'est bien. Quand on a de l'argent et qu'on sait comment le dépenser, c'est mieux. A-t-il vraiment le choix, il n'en sait rien ; sa dépendance au Sang Noir est trop forte pour y résister, en tout cas. Mais son gain de fort revenus lui permet de puiser la drogue à sa source ; et c'est Ebony qui la lui fournit de façon régulière.  

Alastair ne s'est d'abord pas intéressé à ce garçon qui ne paie pas de mine et ne lui aurait guère donné de chance lorsque Ielisseï a demandé à participer aux combats de Sang-noirs. Cependant, il a dû revoir son avis après l'avoir vu se battre. Il est son pari gagnant, bien déterminé à en faire la poule aux oeufs d'or,
qu'importe la stabilité mentale de Ielisseï.

Au fond, Saga et Alastair ne sont que des comètes perdues, leur rencontre était inévitable ; le gosse de riche qui s'auto-détruit contre la gamine battante bien déterminée à prendre leur revanche sur la vie. Ils se méprisent mais se comprennent douloureusement, l'un est le pendant de l'autre, et peut-être, juste peut-être, qu'ils trouveront en l'autre la force de se tirer de là, de trouver ce qui leur manque vraiment.